Jour 137
Toute cette agitation à la maison ne m'empêche pas de penser aussi un peu à moi. Et beaucoup à Marina. En fait ce n'est pas trop compliqué, la maison n'est pas très grande et on finit toujours par se retrouver dans la même pièce.
Et à force de m'imaginer avec elle, j'ai décidé de me lancer. Au diable les doutes, quand je vois où ils ont mené ma mère, je me dis que ce n'est vraiment pas la peine de gâcher ma vie pour des peut-être.
Quel est le pire qui leur arriver ? Je ne pense pas être quelqu'un de mauvais, et je ne pense pas qu'elle le soit non plus. Si jamais ça ne doit pas marcher, on remettra les compteurs à zéro et notre vie ne sera pas chamboulée.
C'est avec tout cet optimisme que je suis allé la rejoindre ce soir avec un petit cadeau. Je savais que Cassandra et Esteban seraient couchés depuis longtemps et que Julien serait parti je ne sais où. A peine son diplôme empoché, il nous a annoncé avoir trouvé un petit boulot mais il n'a pas voulu nous en dire plus. Je trouve ça suspect mais ce n'est pas priorité pour l'instant. J'aurais bien assez de temps plus tard pour creuser tout ça.
Je suis donc descendu pour lui parler et je me suis retrouvé comme un idiot devant elle au moment de lui parler. Alors que j'avais préparer tout un discours. Mais tout compte fait, les choses se sont peut-être mieux déroulées sans que je l'endorme avec mes mots.
La seule chose que j'ai réussi à faire, c'est sortir la rose que j'avais trouvé pour elle de derrière mon dos et lui tendre.
Heureusement pour moi, c'était assez. Et sans un mot, nous avons échangé notre premier baiser.
On dirait que je n'étais pas le seul à refouler mes sentiments. Il ne reste plus qu'à voir où tout ça va nous mener.