Jour 131
Je crois que je suis officiellement en froid avec chacun des membres de ma famille. D'une pierre, deux coups. Moi qui pensait que Cassandra était la plus sage de tous, je suis tombé de haut aujourd'hui.
Et si je ne l'avais pas surprise dans les bras du soit-disant ami d'Esteban, je le penserai encore. Mais voilà, en rentrant un peu plus tard, je les ai trouvés collés l'un à l'autre à l'écart de la maison. J'ai tout de suite attrapé Cassandra pour la ramener à la maison. Qu'elle ait un petit ami de son âge et qu'elle l'invite à la maison pour une petit séance de câlins, passe encore. Elle est bientôt adulte et elle peut faire ce qu'elle veut.
Mais faire ça avec un collègue d'Esteban, c'est plus que dérangeant. Cet homme n'a donc aucun scrupule de profiter de ma sœur comme ça. S'il croit qu'il suffit de jouer des muscles et de promettre monts et merveilles à ma sœur pour la mettre dans sa poche, c'est raté. Il n'avait pas compté sur moi. Il peut toujours rêver espérer la revoir.
Bien sûr, Cassandra est parti dans sa chambre en criant que c'était trop injuste et je pense que je vais avoir droit au même silence que celui de Julien.
Et c'est compter la réaction d'Esteban. Enfin le manque de réaction. Et ça m'a mis hors de moi.
Et quand je suis hors de moi, je parle beaucoup. Voir trop. Et je lui ai dit ses quatre vérités. Et celle de maman. Et comme Cassandra, il est parti dans sa chambre.
Ce n'est pas comme ça que j'aurais voulu lui présenter les choses et je crains que le message soit très mal passé. Mais tant pis, au moins l'abcès est crevé.
Je ne vais pas m'en vouloir de vouloir ce qu'il y a pour ma petite sœur.