Jour 96
Julien nous a quitté ce matin. Sa disparition vient s’ajouter à la longue liste de mes crimes.
Florent est venu me prêter une épaule sur laquelle pleurer quand il a appris la nouvelle. Il sait que même si je n’ai jamais vraiment aimé mon mari comme je l’aime lui, Julien avait quand même une place importante dans mon coeur. Mais pas même ses caresses et ses mots n’ont pu m’apaiser. Si cela est possible, ma culpabilité n’a fait qu’augmenter.
Julien est mort et je tombe dans les bras de mon amant. Qu’est-ce que j’aurais pu faire de pire aujourd’hui ?
Il n’a pas mis fin à ses jours, ce n’est pas son genre. Mais je pense que que les évènements de ces derniers jours ont fortement pesé sur sa santé. J’ai brisé son coeur, et cela a fini par l’emporter. Je me sens entièrement responsable. Parfois j’ai l’impression d’avoir le poids du monde entier sur mes épaules.
Qui sait ce qu’aurait été sa vie si il ne m’avait jamais rencontrée ? Une femme aimante, une famille heureuse. Une vie longue et calme.
Avec moi, sa vie n’aura été que la pire des montages russes. Qui se terminerait avec une longue chute vertigineuse vers le sol. Et sans frein.