Jour 207
Si Aurélie était vraiment parti se cacher quelques temps, j'avais grand espoir qu'elle revienne aujourd'hui pour mon anniversaire. Bien sûr, je lui aurais d'abord passé un savon pour m'avoir donné la peur de ma vie et m'avoir laissé sans nouvelle, mais on se serait réconcilié immédiatement et la vie aurait suivi son court.
Mais ça, c'est uniquement dans mes rêves les plus fous. Parce que la journée est passée et elle n'a même pas montrer le bout de son nez.
Je commence à me faire à l'idée que les Gothik sont peut-être sous sa disparition. Il est temps qu'un Touguézeur leur rende à nouveau visite. Depuis le temps, la Demona doit avoir sacrément vieillie et elle ne pourra pas résister longtemps. Non, je n'ai même pas honte de penser menacer une vielle peau. Encore plus quand elle est responsable de la disparition de ma bien-aimée.
Je lui ai quand même laissé le bénéfice du doute et j'ai passé la journée à jouer aux échecs avec Arsu qui lui aussi a pris un coup de vieux. Et y a rien de plus déprimant que de passer une journée entière à jouer aux échecs avec un vieux qui vous raconte toute sa vie encore et encore. Même si c'est mon frère et que je l'aime beaucoup. Il y a une limite au nombre de fois où je peux entendre la même histoire à la suite.
Enfin, si. Il y a quelque chose de plus déprimant. Aurélie n'est pas là.